INFO RTL – Les avocats du “violeur de Tinder” pointent les “carences” de l’instruction Meilleur site de rencontre en 2024 entre adulte

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Irina Kratz et Ambroise Vienet-Legué sont si remontés qu’ils réfléchissent à faire citer le juge d’instruction en charge de la majeure partie des investigations devant la Cour criminelle départementale. Car, face à un dossier d’une telle ampleur – 17 femmes disent avoir été victimes de viols ou d’agressions sexuelles commises par Salim Berrada, un photographe de mode aujourd’hui âgé de 38 ans -, les avocats de la Défense considèrent que l’information judiciaire présente de grosses “carences“.

Par exemple, la première expertise informatique n’extrait pas des ordinateurs portables des plaignantes des photos datant du jour des faits. Par ailleurs, la défense dénonce aussi la non-exploitation par le juge d’instruction d’éléments à décharge, comme des photos fournies par Salim Berrada lui-même. Neuf cents photos d’une séance avec l’une des plaignantes, notamment, ont été fournies par le mis en examen après la clôture de l’instruction ; elles n’ont fait l’objet d’aucune investigation. 

Salim Berrada est placé en garde à vue pour la première fois le 12 octobre 2016. Quatre femmes à ce stade dénoncent des viols commis par le photographe, en 2015 et 2016. À chaque fois, elles décrivent un même mode opératoire : un rendez-vous pris sur une application de rencontres, un shooting photo à son domicile dans le XXe arrondissement de Paris, de l’alcool, une suspicion de soumission chimique… et un rapport sexuel non consenti, déclarent les quatre femmes.

Libéré sous contrôle judiciaire, il retourne sur des sites de rencontre

Salim Berrada plaide “l’addiction au sexe” de sa part – il dit avoir couché avec “200 à 300 femmes en deux ou trois ans”-, mais il assure que les plaignantes étaient “consentantes”. Une perquisition effectuée dans le bazar de son domicile-studio permettra de découvrir des bouteilles d’alcool, du Mister cocktail notamment, et des plaquettes de médicament anti-rhume vides. S’ensuit un emballement sur les réseaux sociaux, occasionnant une cascade d’autres plaintes

Salim Berrada est placé en détention provisoire le 13 octobre 2016, jusqu’au 29 mai 2019 où il est remis en liberté sous contrôle judiciaire. Libre, il continue de fréquenter les sites de rencontre, ce qui ne lui est étrangement pas interdit par son contrôle judiciaire. Ses seules obligations sont de ne pas rencontrer les plaignantes, et de ne pas se livrer à une activité professionnelle de photographe. 

En juillet 2023, Salim Berrada est réincarcéré. Une nouvelle information judiciaire est ouverte ; six nouvelles plaintes ont été déposées, il est mis en examen pour quatre d’entre elles. Trois concernent des faits commis pendant la période de son contrôle judiciaire.

Dans son ordonnance de mise en accusation – le document qui renvoie Salim Berrada devant la cour criminelle départementale, le juge d’instruction s’appuie sur le nombre de plaignantes, et leurs récits concordants. L’enquête a fait apparaître que Salim Berrada avait une manière systématique, quasi industrielle, d’attirer les femmes chez lui. A été découvert dans son ordinateur un fichier Excel, avec des phrases d’accroche, des messages type prêts à être envoyés. Souvent, il dit à ses proies qu’elles ont quelque chose de spécial, qu’elles sont ses “muses”.

Il nie toute soumission chimique

Lui reconnaît devant le magistrat “une faute morale“, celle “d’avoir utilisé [ces femmes] pour son propre plaisir”, femmes qu’il a “jetées ensuite”. Il convient également que les séances photos étaient des “prétextes” pour avoir “des relations sexuelles avec des jeunes femmes”. En clair, il plaide cette zone grise qui différencie le goujat du violeur. Il apparaît notamment dans le dossier que Berrada gardait les photos des femmes, souvent dénudées, sans jamais les leur envoyer après les séances, malgré leurs relances.

Salim Berrada nie toute soumission chimique. Les analyses d’urine ne font apparaître aucune preuve en ce sens. C’est dans les cheveux de la moitié des plaignantes que l’on retrouve des antihistaminiques, molécules présentes dans des médicaments comme le Fervex ou le Dolirhume. Mélangées à l’alcool, elles peuvent étourdir. La Défense entend contester avec force cet aspect du dossier, arguant que beaucoup de personnes prennent ce type de molécules, et qu’il est difficile de prouver que Berrada les ait administrées aux plaignantes.

Les rumeurs les plus folles avaient circulé sur les réseaux sociaux, comme la soumission de GHB, la drogue du violeur, ou le fait que Berrada était porteur du VIH. Deux éléments qui se sont révélés totalement faux, mais qui ont forcément contribué à amplifier la panique autour de cette affaire.

À l’audience, la défense compte lire les dépositions, à décharge, d’une vingtaine de femmes qui ont eu des relations intimes avec Salim Berrada, et pour lesquelles il n’y a eu aucun problème. Le photographe encourt vingt ans de réclusion criminelle.

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