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Si la guerre à Gaza retient toute l’attention, l’inquiétude monte aussi face à la recrudescence des tirs entre l’armée israélienne et le Hezbollah. Ce dimanche, le Hezbollah a annoncé avoir lancé à partir du Liban des dizaines de roquettes sur le nord d’Israël, après des frappes israéliennes meurtrières la veille.
C’est sur fond de ce regain de tension qu’apparaissent dans les médias des deux pays des témoignages confus de jeunes célibataires sur leurs récentes expériences sur l’appli de rencontre Tinder. Ainsi Leïla raconte à nos confrères de L’Orient Le Jour, que depuis plusieurs jours, alors qu’elle cherche à Beyrouth un possible match avec des jeunes hommes à proximité, Tinder lui propose beaucoup de beaux célibataires qui pourraient répondre à ses critères, sauf un : ils sont israéliens et vivent de l’autre côté de la frontière.
De même, sur les chaînes de télévision israéliennes, de jeunes femmes font valser les matchs qui leur sont proposés par Tinder, et beaucoup d’entre eux sont Libanais. Comme le dit l’une d’elles, “Déjà il ne m’est pas facile de trouver un homme qui ne soit pas marié et qui me convient, si en plus son gouvernement lui interdit de m’adresser la parole, ça ne va pas arranger mes chances”.
Ça n’arrange surtout pas les autorités des deux pays
Sous les radars
4 min
Au Liban on alerte sur une possible opération de déstabilisation fomentée par le Mossad, encore lui, tandis qu’en Israël les autorités rabbiniques y voient la preuve que le smartphone est le démon.
D’après les vérifications sur place de L’Orient le Jour, 62% des profils proposés par Tinder au Liban sont en fait israéliens. Même statistiques dans le journal local de la ville de Haïfa au nord d’Israël, où la moitié des personnes qui matchent sont en fait libanaises. Ça fait quand même beaucoup de démons.
Tinder explique que l’emplacement de ses membres est déterminé par la géo-localisation de leur téléphone, et depuis la guerre Tsahal a augmenté la puissance de ses brouilleurs GPS, notamment pour perturber les tirs de missiles du Hezbollah, troublant aussi Tinder.
Les Israéliens et les Libanais se sont habitués à une séparation totale
Au point qu’il est pratiquement impensable pour eux de rencontrer l’ennemi. Un peu de brouillage GPS, et les deux ennemis se rencontrent dans un espace virtuel exempt de frontières mais chargé de sexualité.
Car si certains s’insultent et se maudissent, d’autres prennent plaisir au jeu et s’invitent à partager un houmous et une bière “quand la Paix viendra”. Après tout, le Coran dit «Vos femmes sont pour vous un vêtement mais vous êtes un vêtement pour elles», et la Bible dit : “Les grandes eaux ne peuvent éteindre l’amour, et les fleuves ne le submergeraient pas; car l’amour est fort comme la mort”.
De mort, il est beaucoup question dans cette région du monde, Nicolas, il était temps qu’on y parle aussi d’amour.
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